dimanche 25 juillet 2010

Ma seconde vie d'artiste

Texte pour un livre sur les mondes virtuels publié sous l'égide de l'université de Brera à Milan. "Brera Academy Virtual Lab . Un viaggio dai mondi vituali alla realtà aumentata nel segno dell'Open Source". Giampiero Moioli, Mario Gerosa ( a cura di). Edité chez Franco Angeli dans la collection architecture et design


Contributeur Philippe Starck, Gastone Mariani, Giampiero Moioli, Mario Gerosa, Andreas Henning, Ignazio Gadaleta, Luca Lisci, Patrick Moya, Cristiana Campanini, Francesca Porreca, Ezio Grisanti, Gino Flore, Pierluigi Casolari, Giovanni Ziccardi, Bruno Aliprandi, Margherita Balzerani, Marco Rapino, Sonia La Rosa, Renzo Salvi, Marcello Pecchioli, Stefano Lazzari, Tommaso Correale Santacroce e Federica Peruzzo, Cristian Contini e Alberto Mori

La mia seconda vita d’artista

di Patrick Moya


Nel mio universo in Second Life io non cercavo di creare un’opera destinata alle esposizioni o ai festival di arte digitale ma volevo realizzare il mio sogno iniziale: quello di trasformarmi in una creatura interna all’immagine
piuttosto che essere il creatore che si esprime per mezzo di una immagine. Penetrando all’interno dell’opera e cercando una relazione istantanea con lo spettatore in una completa ubiquità, io scappo automaticamente dalla storia dell’arte che si costruisce sulla differenza fra il tempo della creazione e quello della diffusione dell’opera nel racconto della durata della trasmissione e della fabbricazione dell’opera stessa.
Nel mondo virtuale di Second Life io sono un “secondo artista” e, se può sembrare che vi realizzi delle opere, queste non hanno alcun interesse artistico se non l’istantaneità della relazione che rende inutile raccontarne il processo.
Gli oggetti, le installazioni o le performance presentate nell’isola di Moya che assomigliano a opere non sono che elementi equivalenti agli alberi o alle nuvole in un quadro figurativo.
Questi oggetti virtuali servono come decoro immersivo nella mia seconda vita d’artista. L’intuizione dell’arte contemporanea che “tutto è arte” era difficile da concretizzare in un mondo fisico dove la messa in scena museale ridava ad ogni oggetto un carattere sacro. Il mondo virtuale dà a questa idea tutto il suo senso combinando l’idea che “niente e tutto è arte” e che finalmente l’arte è là dove l’artista si trova.
L’isola di Moya non ha bisogno di essere sacralizzata da una presentazione museale perché, essendo immersa nel suo centro, per conoscerla non la si vede dall’esterno. Second Life, permettendomi di vivere all’interno dell’opera la metà del mio tempo e, soprattutto, di incontrare il pubblico, è ora il mezzo che più mi avvicina al mio scopo finale.
Patrick Moya


la retraduction française:

Ma seconde vie d'artiste
«Avec mon univers dans Second Life, je ne cherchais pas à créer une oeuvre destinée à l'exposition ou à des festivals d'art numérique mais à réaliser mon rêve initial : celui de devenir une créature à l'intérieur de l'image, plutôt qu'être le créateur qui s'exprime par l'intermédiaire de l'image.
En pénétrant à l'intérieur de l'oeuvre et en cherchant une relation instantanée avec le spectateur, dans une complète ubiquité, j'échappe automatiquement à l'histoire de l'art qui se construit sur la différence entre le temps de la création et celui de la diffusion de l'oeuvre en racontant la durée de la transmission et de la fabrication de cette oeuvre.
Dans le monde virtuel de Second Life, je suis un «second artiste» et si j'ai l'air d'y faire des oeuvres, celles-ci n'ont aucun interêt artistique, puisque l'instantanéité de la relation avec le spectateur rend inutile d'en raconter le processus.
Les objets, les installations ou les performances, présentes dans le Moya Land, qui ressemblent à des oeuvres, ne sont que des éléments équivalents à des arbres ou des nuages d'une peinture figurative. Ces objets virtuels servent de décor immersif à ma seconde vie d'artiste.
L'intuition de l'art contemporain que «tout est art», avait du mal à se concrétiser dans un monde physique où la mise en scène muséale redonne à chaque objet un caractère sacré. Le monde virtuel donne à cette idée tout son sens, alliant l'idée que «rien et tout est art» et que finalement l'art est là où l'artiste se trouve.
Le Moya Land n'a pas besoin d'être sacralisé par une présentation muséale puisque, étant immergé en son centre pour le connaître, on ne le voit pas de l'extérieur.
Second Life, en me permettant de vivre à l'intérieur de l'oeuvre la moitié de mon temps, et surtout, d'y croiser le spectateur, est désormais le moyen le plus proche de mon but ultime.
Il ne restera plus qu'a numériser mon cerveau pour espérer continuer à vivre par l'intermédiaire de mon avatar, après ma mort physique."
Patrick Moya

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire