mardi 26 juin 2012

Cloud Party Bugle: Neighbourhoods of Note: Spiffy Pasture

Cloud Party Bugle: Neighbourhoods of Note: Spiffy Pasture: Spiffy Pasture is the home neighbourhood of two artists, Artistide Despres and Moya Patrick.  In a short period of time, both artists have t...

lundi 18 juin 2012

sculpture virtuelle de Moya sv07-5

sculpture virtuelle de Moya sv07-5:



Modèle 3D par
moya
sculpture virtuelle de Moya

jeudi 15 mars 2012

Photos de voyage dans second Life

les derniers voyages dans second life
Catania - Italie - Second Life


Taiwan - université de technologie
Corée -  université
Japon - université
Firenze - italy

Image de mes vacances virtuelles au Japon

 Après le très dur travail de réalisation du Cyber carnaval de Nice j'ai pris quelques vacances pour explorer à nouveau le metavers. aujourd'hui :L'île Edo japanese castel - le Japon des samourai - avec les bruits d'ambiances - un moment de calme.






mardi 13 mars 2012

Comment les technologies numériques prolongent les missions traditionnelles des musées

Réponse aux questions de Noémie Roussel,  pour son mémoire de master  2 Design d’interface multimédia et Internet, université Paris 13, août 2011 ("La relation entre le musée et son public à l’ère du numérique : ruptures et continuités")

Comment les technologies numériques prolongent les missions traditionnelles des musées? 
Ma propre expérience de mise en relation de mes expositions réelles et de leurs doubles virtuels, sur lesquels interviennent des internautes-visiteurs, m'a montré les avantages qu'on peut tirer de la 3D interactive sur internet. 
La rencontre de l'artiste et du visiteur ou du spécialiste d'un domaine particulier, ne sont plus des pistes mais des réalités que seules les difficultés techniques freinent encore. La principale difficulté n'étant pas logicielle ou informatique mais dans la fiabilité des réseaux internet disponibles, sachant que pour le web 3D, la moindre coupure est fatale.
La mission pédagogique du musée a déjà largement utilisé la 3D pour la reconstitution de monuments en partie détruits ou pour des visites virtuelles agrémentées d'informations.
La réalité augmentée ajoute l'aspect ludique à ces modélisations et étendra le champ du musée au delà de sa propre surface physique. La réalité augmentée permet d'ajouter de l'espace muséal où l'on veut et de faire pour qui le souhaite, de la ville ou du paysage, un musée.
Le web 3D permet, lui, de faire des espaces modélisés des lieux d'échange. La rencontre devient possible entre des visiteurs du musée et des intervenants extérieurs connectés sur le métavers, ce qui permet d'étendre le champ du musée aux réseaux sociaux. 
Si on relie la réalité augmentée et le web 3D, on peut imaginer, à moyen terme, un guide ou un conservateur qui ferait la visite guidée sans bouger de son bureau, ou un artiste qui répondrait à distance aux questions des visiteurs, comme je l'ai fait lors de mon exposition "La civilisation Moya" (au centre d'art La Malmaison à Cannes, durant l'été 2011), dans la réplique virtuelle à l'identique du lieu, depuis mon atelier.
La visite de réserves muséales en 3D sera également l'une des pistes du futur proche : la mise en ligne des oeuvres en stock sur les métavers permettra de construire des expositions à distance, en modélisant les espaces et en y posant les oeuvres virtuelles puisées sur le net. 
Cette possibilité nouvelle donnera lieu à des expositions uniquement virtuelles et visitables seulement sur le net. De même que tout un chacun pourra construire sa propre exposition à partir des réserves de divers musées.
J'ai expérimenté ces possibilités lors de ma participation à l'exposition "Rinascimento Virtuale" (L'art dans Second Life) organisée par le critique italien Mario Gerosa au musée d'anthropologie de la ville de Florence. Avec l'architecte de l'exposition (Fabio Fornasari), j'ai construit ma future installation dans mon atelier de Second Life. Nous avons ainsi visualisé les transformations nécessaires sans jamais nous rencontrer autrement que par avatars interposés.
J'ai également pu faire l'expérience de l'utilité d'avoir mis en place une réserve virtuelle de toutes mes oeuvres disponibles en réel : il m'était plus facile de retrouver mes oeuvres dans le monde virtuel que dans le réel, et de pouvoir ainsi les montrer de façon plus rapide et efficace à un galeriste ou à un curateur.
Dans le futur, lorsqu'un conservateur préparera une exposition, il "descendra" dans la réserve virtuelle depuis son ordinateur, en compagnie d'un expert ou d'un critique présent chez lui : ensemble, ils choisiront les oeuvres et pourront même les installer dans la réplique du musée.
On retrouve ici la mission de conservation du musée. Les réserves virtuelles ne sont rien de plus qu'une amélioration des archives web en y ajoutant la 3D, mais, comme toute transformation, elles changeront notre perception du réel lui-même. 
L'importance grandissante des métavers verra naitre la nécessité de conserver les objets et les architectures de ces nouveaux mondes. Déjà Mario Gerosa (spécialiste des mondes virtuels et par ailleurs rédacteur en chef de AD magazine Italie) avait tenté de créer un conservatoire des architectures des jeux vidéo et des univers virtuels ou MMORPG (Massively Multiplayer Online Role Playing Games").
Le "gold farming" (ou revente de biens virtuels issus des jeux vidéos) prouve que les objets ou oeuvres virtuelles deviennent tangibles. 
La nécessité de créer des départements de conservation des architectures et objets virtuels, entrainera en retour des liens entre ces "objets" et les espaces miroirs des musées ou les clones des oeuvres réelles, créant ainsi de nouveaux usages et de nouvelles façons de visiter les musées.
Les technologies numériques prolongeront les missions traditionnelles des musées en créant de nouvelles extensions pratiques et ludiques.
Mais, en transformant les relations du spectateur avec le musée, elles transformeront le musée lui-même à leur image.


Patrick Moya


Ce texte est l'un des bonus du livre " l'art dans le nuage "




Interview par Zet Avril pour le blog du Grupo Avatar de La Pontificia Universidad Católica del Perú


Interview par Zet Avril pour le blog du Grupo Avatar  de La Pontificia Universidad Católica del Perú 
Traduit en espagnol à partir des réponses en français

La entrevista realizada por Zet, Marita Tovar, miembro del grupo de Mundos Virtuales Avatar-PUCP, da a conocer el quehacer en las artes visuales del artista francés Patric Moya, circunscrito al movimiento contemporáneo de la Escuela de Niza, y que desde los años 70´s, hace uso de las tecnologías de la comunicación incursionando en el videoarte.

José Domingo Elías
Coordinador,
Mundos Virtuales.
Avatar-PUCP.
La Civilización Moya 

1. Una civilización en un mundo virtual, es lo que tú proponías en Second Life en tu muestra “La Civilización Moya”. Pero si uno ve el sentido del significado de la palabra civilización, ésta se define como el conjunto de costumbres, ideas, creencias, cultura, conocimientos científicos y técnicos que caracterizan a un grupo humano, como un pueblo o una raza sobre el tiempo de la evolución.

Qué rol juegas tú dentro de la civilización Moya, eres como un dios, el rey o el emperador?

Sobre las tierra de Moya, mi avatar es el dictador de las islas Moya. Es una dictadura del arte con un régimen del artista único. Hay opositores que son la figuras Moya nacidas del dibujo y la pintura, éstas son fijas y en 2D. Estos opositores toman muy mal el hecho de que a pesar que el artista vive en la obra pueda encontrarse con el espectador, mientras que ellos permanecen inmóviles o con un movimiento espasmódico de gif animado. Ellos intentaron hacer una revolución pero se dieron cuenta, rápidamente, que ellos no existirían más si ellos derrocaban a su creador. 
Algunos se quedaron atrapados en la Isla de Moya en sus posiciones reivindicativas y son una de las atracciones de las tierras de Moya. Esto para la respuesta humorística.
Hablando más seriamente, yo creo que cada artista vive su trabajo como una micro civilización, con los repertorios de signos y de códigos propios, que evolucionan en el tiempo con un apogeo y a veces con un descenso o caída.
La aventura artística de los artistas modernos se ve como una evolución del arte de las civilizaciones. La ubicuidad de los mass media y la rapidez de la información se han concentrado sobre una vida a la que le tomó cientos de años en evolucionar. Es también, el resultado de la individualización del mundo occidental.
La puesta en escena del trabajo de los artistas contemporáneos está calcada por el mimetismo sobre las presentaciones de museos que cuentan las civilizaciones completas, en una perspectiva que reúne en una misma escenografía las cerámicas, las pinturas, las esculturas y otros trazos del trabajo de una multitud de creadores.
Por otra parte, la facilidad dada a cada uno, así como a los artistas, para utilizar numerosos medios y soportes sin tener que aprender todos los secretos, hace de cada individuo un artista global y universal.

2. Detrás de ti, pareciera, se encuentra una muy buena estrategia mediática cuidadosamente pensada. 
Es que trabajan numerosas personas contigo? ¿Qué tipo de mass media utilizas?

Yo inventé el estudio Moya para hacer creer que mi primer avatar nacido del programa 3D, de antes de Second Life, había sido creado por un estudio de cine que había inventado un artista llamado Moya. Pero en realidad, yo lo hacía todo solo.
Ahora, una sola persona me ayuda en la organización y tengo varias galerías de arte pero yo trabajo generalmente solo en toda la parte artística. Yo no tengo estrategia mediática. Yo solo tengo un objetivo, el cual, es cruzar de la mejor forma todo el conjunto de medios disponibles y tratar de vivir al interior de la red, sin embrago, ello es más una fantasía que una estrategia deliberada aplicada para tener éxito.
Maniobro por instinto. Tengo una estrategia global pero no tengo pequeñas estrategias. Por otro lado, yo acepto todo lo que me ofrecen si el tiempo me lo permite e intento siempre adaptarme. Poco me importa si yo tengo éxito o no, lo que importa, es la experiencia llevada a cabo y el placer que yo encuentro.
La experimentación rara vez conduce al éxito pero ella hace oficio en el caso de la vida real, que encaja perfectamente en la teoría: ella muestra como un individuo reacciona frente a un medio, el cual, se dispone para comunicar.
Una de las particularidades del arte contemporáneo es el poder llevar a cabo una realización independiente y sin grandes medios, una experiencia que atraviesa las técnicas y los materiales complejos, obteniendo un resultado mediático más allá de las expectativas.
Si hay una estrategia, es sin duda mi decisión de ser un artista del arte contemporáneo pues el último privilegio del artista conocido como “contemporáneo”, su última característica, es abordar todo y experimentar todo sin límites. Y también, sin tener necesidad de buscar una alta calidad pues le queda al artista una posibilidad de diversión.

3. Según otra entrevista que te realizaron durante tus estudios, señalabas que fuiste marcado por las teorías de Mcluhan y la idea del concepto de la “Aldea Global”. Tú te preguntas sobre los cambios aportados a la historia del arte por los nuevos medios.

Qué es para ti Second Life?
Al igual que a muchas personas con las que me cruzo en SL, McLuhan transformó mi manera de pensar. Según él, no es lo que pensamos lo que transforma los mass media o las herramientas del arte; lo es más bien los mass media que influyen sobre el mensaje, hasta tal punto de transformar la sociedad a su imagen.
De allí yo pienso que la televisión, siendo el primer mass media capaz de transmitir la creación instantánea del creador hacia el espectador, iba a transformar la relación del arte, no dejando más tiempo al creador de aparecer al público por intermedio de la historia del arte, pues sería disfrazado instantáneamente por su criatura.
Esto no es una cuestión del fin de la historia de arte o de la post modernidad, más bien una historia convertida en incontable o menos incontable más tarde, entonces paradójicamente, el arte contemporáneo tenía la reputación de ser el avant-garde. Pero en los mass medias de ubicuidad, los avat-gard se pasan en algunos mili-segundos.
Second Life o sus equivalentes son la evolución natural del Internet que solamente utilizaba en sus inicios el texto por razones prácticas. Sin embargo, el sueño de la Internet, es reunir instantáneamente sobre la red no sólo los individuos sino también las técnicas.
Un metaverso tal como Second Life, es la amalgama de la ficción y la realidad.
Por ahora, el cine, el teatro, la literatura son subdivisiones de un “Mass Media” que no pide más que agruparse y convertirse en global.
En ese contexto el artista se convertirá en una suerte de chamán. Los chamanes eran criaturas complejas- brujos, músicos, marionetas- poseídos pero también manipuladores, figuras políticas de la ciudad.
Todo luego se dividió –música, teatro, política, religión, etc. A tal punto que cada mass-media se dividió a sí mismo como en la música entran las partituras, la música y el compositor. Para cada artista, la esperanza es volver a una globalidad chamánica de la creación sensible.
Los medios modernos de comunicación desde la televisión están llevando al artista hacia el chamán de la plaza central de la aldea global. Por supuesto, eso será válido para los artista mediterráneos del sur de Europa o para los Sudamericanos de la cultura latina, culturas con la presencia de la figura y del humano en la obra es uno de los fundamentos… incluso, si al final, esta figura es aquella del mismo artista.

4. El Museo de Moya en Second Life, es un sitio para exponer tus obras. En la vida real, encontramos a Moya por todos lados, es como una Frida Kahlo y sus autorretratos. Sin embargo, hay que saber que Frida sufría de una enfermedad que no la dejaba moverse y de allí su único modelo era ella misma. Pero tu propones un rol de Moya infantil, rodeado de carneros, ángeles, demonios, un elefante, un asno, un mono, un Pinocho, etc. Y todos giran en relación a ti. Y si no eres tú en persona es tu nombre . 

Eres un poco narcisista o es tu avatar el que lo es?

Todo trabajo artístico es por supuesto el resultado de un rasgo del carácter. Más que el Narciso que centra todo sobre él mismo y no tiene necesidad de ser artista, yo soy sin duda un exhibicionista pues me muestro a los otros, con la necesidad permanente de la exposición.
Hay igualmente, por miedo al encerramiento, la voluntad de escapar de la trampa del estilo, que parece ser necesario al reconocimiento del artista.
Sin embargo, yo siempre tuve esa utopía de creer que yo podría escapar del estilo, permaneciendo conocible. Es eso que me ha llevado a la idea de meter mi nombre y mi imagen al centro de mis obras.
El objetivo de poder continuar creando en todas las direcciones, haciendo ese desorden de una obra global. Por otra parte, yo presentía desde hace tiempo que el hecho de tener ideas sería cada vez más fácil. Y al mismo tiempo, casi automáticamente con los programas de inteligencia artificial.
Y también, que el copyright sería cada vez menos viable debido a la multitud de creaciones, a la democratización de la creación y a la rapidez de las redes de difusión.
Por consecuencia, para que la obra continúe viviendo en este ambiente debe siempre estar ligada a su punto de origen- el artista.
Por supuesto, ésto se entiende, si consideramos al artista como ese personaje chamánico, esa figura de santo laico de las culturas mediterráneas católicas. En esas culturas más protestantes, el artista deja lugar al grupo y se borra en la red. En esta versión del artista devenido anónimo y cuya existencia sola no es suficiente para permitirle afirmar su presencia, solamente el escándalo permite traer la figura como personaje de los hechos diversos.
Mi avatar en Second Life es un artista pero es más bien la imagen de un artista. Las creaciones que lo rodean son obras que sirven de decoración a esta vía imaginaria del artista. El escribe también su nombre por toda la isla de Moya y a su gloria- es mi Súper yo o mi Súper Moya.

5. Cómo fue tu entrada a Second Life? ¿En qué año y cómo lo descubriste?

Yo comencé a querer crear un Mundo Moya Virtual antes de Second Life, trabajando con el programa Cinema 4D pero ese mundo no era accesible.

Yo quise vender las parcelas y las obras que allí se encontraban pero debía poner Films en DVD para mostrarlas a los eventuales coleccionistas. Cuando yo pude tener una buena conexión de Internet y que Second Life parecía estar al punto, yo entré, eso fue en el año 2007. El primer día yo compré un pequeño terreno y construí en la noche un primer Museo Moya. Al día siguiente, yo compraba ya el terreno de al lado y enseguida me fui ampliando más y más hasta invertir en una isla completa. Actualmente yo poseo cuatro islas.

6. Por qué Moya Janus en Second Life se parece físicamente al Capitán América? ¿Es tu héroe favorito?
Se parece más bien a un cachascanista mexicano (siempre me gustaron las películas de El Santo ). Su apariencia está ligada a un problema técnico. Cuando yo entre a Second Life, no era fácil reproducir su propia cara. Además, yo no tenía ganas de fijar una edad a mi avatar, ni de hacerlo envejecer conmigo. Entonces yo cree este personaje enmascarado con texturas que provenían de un cuadro sobre el cual yo había escrito mi nombre.

7. Cuál es tu público objetivo? ¿Niños o adultos?

Los dos. Mi sueño es gustar a todo el mundo, incluso a aquellos a los que no les gusta eso. que le gusta a todo el mundo. Es un poco utópico pero

¿acaso el arte no debe estar hecho de utopías?

8. Tu dijiste en otra entrevista: “No porque vivamos otra historia en la net es que uno sea un inadaptado social. Por el contrario, la mayor parte de los usuarios son muy activos en la vida real. Es un placer que estimula la existencia”.

Qué tipo de estimulación encuentras tu en Second Life que no encuentres en la vida real?


Second Life no es un juego, está frecuentado ahora por personas a las que les gusta fabricar mundos, pues son entonces los creativos. Es el resultado de un viejo sueño de todos aquellos que se interesaron en las imágenes de síntesis. Second Life aumenta la realidad pero no le quita nada. Antes yo perdía mucho tiempo escribiendo textos sentado en mi oficina con una máquina de escribir. La máquina de escribir aislaba completamente al individuo mientras él digitaba su texto. Sin embargo, nunca se dijo que la máquina de escribir sea peligrosa para la sociedad pues ella alejaba al hombre de lo real.

El metaverso crea una segunda realidad en la cual uno puede encontrar personas u organizar eventos que uno no hubiera podido hacer en la vida real- sobre todo con tanta facilidad.
Second Life aumenta el arte y la realidad más que cercenarla.
………..
Merci beacoup Moya!

Zet

lundi 29 août 2011

Visite d'une île fabuleuse consacrée à l'archéologie

visite en compagnie de carlolello.zapatero (builder des monuments présents sur cette île) les reproductions à l'echelle des sites archéologiques les plus importants. Une île extraordinaire qui permet de visiter la maison du poète tragique de Pompei ou une fabuleuse reconstitution du tombeau de Nefertari. Puis des vestiges de Romes, Babylone etc
Visit realistic Babilonia, Hanging gardens, Petra, Pont du Gard, Ara Pacis, Pompei, Agrigento, Roman sundial, Trojan's column, Arch of Constantine, Colossus of Rhodes, Delphi, Temple ruins, Nefertari tomb, Rome , Delphi, Abu Simbel,Tivoli,Efesus

vendredi 22 octobre 2010

questions posées dans le cadre du projet !D.A.! Digital Art - Innovation Festival - Milan

Réponses aux questions posées dans le cadre du projet !D.A.! Digital Art - initié par 2lifecast
intervention performance - Innovation Festival - Milan

Spazio Eventi - Loggia dei Mercanti piazza Mercanti - Milano

Patrick Moya portant la cagoule de son avatar
(extrait d'un film de présentation de l'Innovation Festival)
 "!D.A.! Digital Art a pour objectif de voir comment le monde réagit à l’impact de l’innovation technologique et, en particulier, de nouveaux modes de communication à travers les médias sociaux, le Web 2.0 et les MUVEs (Multi User Virtual Environment), qui ont commencé à influencer les chaînes “traditionnelles” et leur marché. - !D.A.! se propose d’offrir un moment de confrontation sur ces questions impliquant des professionnels de l’art, des artistes, des galeries, des organisateurs de événements, collectionneurs, historiens, critiques … actif dans les monde «physique», sur le web, dans les mondes virtuels. La comparaison sera dirigé par sept questions qui aideront le dialogue sur des aspects spécifiques du problème, et aboutira à de nombreuses expositions, performances et notamment une table ronde, un “ArtCamp” qui va se passer dans un programme au sein du Festival de l’Innovation, le 9 Octobre 2010."


Les questions et les réponses:
1. Io e l’arte
Quanto il panorama offerto da internet (web, social networking, mondi immersivi, mail, informazioni su cellulare) ha inciso sul tuo rapporto con l’arte o sul tuo fare arte (considerando lo svolgimento pratico del tuo lavoro e/o il modo di pensare il tuo lavoro, oppure il tuo ruolo nell’ambito artistico)?
Art and me
How much the tools provided by the Internet (web, Social network, Immersive worlds, e-mail, Internet mobile) has an impact on your relationship with your art or art making (ie: has Internet changed the way you work and/or the way you think about your work or your role in art)?
L’art et moi
Dans quelle mesure les instruments offert par l'internet (web, réseaux sociaux, mondes immersifs, courrier électronique, internet sur le téléphone) ont eu un impact sur votre relation avec votre art ou sur votre manière de pratiquer l’art (sur votre travail et/ou votre manière de penser votre travail ou votre rôle dans l’art) ?

P. Moya - L'internet a ouvert une porte sur un réseau de masse. Jusqu'alors, les réseaux qui touchaient le public n'étaient accessibles que par des filtres : journalistes pour la presse, experts et spécialistes pour les livres.
Les créatifs ont toujours tenté de fabriquer leur propre médium. Souvent, les grands médias de masse étaient de petits médias underground qui avaient réussi mais qui reproduisaient le système classique de la sélection par «l'excellence». Moi-même quand j'étais étudiant, j'avais créé un "fanzine" au tout début de la libéralisation de la presse en France.
L'internet a libéré les freins et les barrières pour le meilleur et le pire. Mais en permettant de toucher le plus grand nombre par des systèmes de liens plutôt que par des systèmes de cooptation, il a donné à l'art une liberté qui lui manquait. Mais surtout, il a permis d'échapper au centralisme des médias très fort en France.
Le Web m'a permis de faire apparaître et de diffuser des parcelles de mon travail, qui avait été pensées en prévision d'un réseau qu'on pouvait pressentir bien avant internet grâce à la lecture des magazines scientifiques.
J'ai préparé mon travail en fonction de ce rêve d'un village global où l'art lui-même pourrait être global : un art chamanique émanant de l'artiste, sans limites, sans hiérarchie, telle une auto-civilisation.
Ce n'est donc pas le web qui a changé mon travail artistique mais mon travail qui attendait le web.
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2. Opportunità o invasione
Le opportunità (o le invasioni) offerte da internet hanno cambiato le tue pratiche? Se si, a che livello? Funzionale o anche poetico?
Opportunity or invasions
Did the opportunities (or invasions) offered by the Internet change your practice? If so, at what level? Functional or even poetic?
Possibilité ou invasion
Les possibilités (ou invasions) offertes par l'internet ont-elles changé votre pratique? Si oui, à quel niveau? Seulement fonctionnel ou poétique aussi?


P. Moya - L'internet offre la possibilité de montrer la totalité de mon travail dans une vision persepective et interactive et de faire d'une oeuvre un objet à la fois physique et conceptuel, avec des sortes de liens sur son pourtour comme un hub géant. L'oeuvre elle-même en tant qu'objet n'étant qu'un point physique, la racine d'un processus plus large qui déploie en arborescence de l'information.
L'oeuvre physique n'étant qu'un point central du processus, elle peut reprendre tout ce qu'elle avait perdu dans un système linéaire et pédagogique, où l'évolution vers plus de progrès et d'excellence est la seule voie possible. Elle peut être belle, poétique, joyeuse, naïve, simplette ou plaisante, à condition que, telle une graine, elle contienne les éléments d'une sorte d'ADN qui va permettre à ses excroissances informatives de parcourir le réseau dans l'espace et dans le temps. D'une certaine manière, ce n'est pas l'art qui doit évoluer ou du moins l'oeuvre qui doit signifier l'évolution mais l'information relative à l'oeuvre qui doit au final être juste à l'intérieur du réseau. Un peu comme une maladie du cerveau, l'oeuvre du futur ne sera visible qu'a travers une radio du réseau plutôt que par la tumeur anodine qui est à l'origine de la maladie. (pour information la maladie de "Moya Moya" est une vraie maladie)
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3. La distanza
Internet ti ha fatto percepire il mondo dell’arte più lontano o più vicino alla tua quotidianità?
Distance
Did Internet make you feel the art world further away or closer to your everyday life?
La distance
Internet vous a fait sentir le monde de l’art plus loin ou plus près de votre vie quotidienne?


P. Moya - L'internet, mais surtout Second Life, m'ont permis d'habiter à l'intérieur de l'art.
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4. MUVE
I mondi immersivi (MUVE, multi-user virtual environment, simili a Second Life e Open Sim) sono stati una scoperta, una opportunità, una perdita di tempo, un innamoramento, una notizia sul giornale? O cos’altro? Se i MUVE hanno modificato il tuo modo di vivere l’arte, come lo hanno fatto?
MUVE
Immersive worlds (or MUVE, multi-user virtual environment, as Second Life and Open Sim) were a discovery, an opportunity, a waste of time, a love, a story in the newspaper? Or what else? If the MUVE have changed your way of living art, how they did so?
MUVE
Les mondes immersifs (MUVE, multi-user virtual environment, comme Second Life et Open Sim) ont été une découverte, une occasion, une perte de temps, un amour, une histoire dans le journal? Ou quoi d’autre? Si les MUVE ont changé votre façon de vivre l’art, comme l'ont-ils fait?


P. Moya - Avant Second Life, j'avais créé un univers Moya grâce au logiciel Cinema4D mais en découvrant Second Life, je suis vraiment entré à l'intérieur de l'oeuvre pour y croiser le spectateur. Quand j'étais étudiant à la Villa Arson en 1975, je pensais, après avoir lu Mc Luhan, que la télévision allait révolutionner l'art. Je disais qu'un média en direct était une révolution dans l'histoire de l'art puisqu'il superposait au même moment le créateur et sa créature, effaçant toute possibilité d'écrire une histoire de l'art. Donc je voulais devenir la créature. J'ai réalisé des émissions de télévision en direct depuis un studio, qui étaient retransmises à un amphithéâtre de l'école, et où j'étais le «télé-artiste».
Comme je ne pouvais pas obtenir de diplôme faute de trace de mon travail, et n'étant plus un créateur, je suis devenu "modèle nu aux beaux-arts" pendant dix ans. On peut comprendre que, en créant mon avatar et en vivant dans Second Life, je suis enfin devenu la créature à l'intérieur de l'oeuvre.
C'est pourquoi je n'imagine pas une histoire de l'art du monde virtuel : je crois que l'art virtuel a une histoire qui ne se vit que dans l'instant et qu'il suffit de la vivre.
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5. Licenza d’uso
Pensi sia necessario proteggere le opere digitali con una licenza d’autore? Se si, che tipo di pratiche metti o metteresti in atto? Che tipo di licenza usi/useresti? E, infine, conosci le licenze Creative Commons?
Copyright or copyleft
Do you think it is necessary to protect digital works with a copyright license? If yes, what kind of license do you use or would you use? Do you know the Creative Commons licenses?
Licence d’utilisation
Pensez-vous qu’il est nécessaire de protéger les œuvres numériques avec une licence de droit d’auteur? Si votre réponse est “oui”, quel genre de pratique utilisez-vous ou pensez-vous mettre en œuvre? Quel type de licence d’utilisation utiliseriez-vous? Et enfin, connaissez-vous les licences Creative Commons?

P. Moya - En même temps que j'imaginais un art en réseau où les médias d'ubiquité masqueraient le créateur au profit de la créature, je pensais également que la masse des informations et l'instantanéité de leur diffusion mettraient à mal le droit d'auteur – c'est en partie pour cette raison que j'ai recommencé à faire de la peinture, en inscrivant mon nom au centre des oeuvres, ce qui rendait la copie utile pour moi, plus que négative. Je n'ai donc pas d'avis sur les systèmes de licence que je ne comprend pas bien : ils ne me concernent pas pour le moment, d'autant que je vis principalement de la vente d'oeuvres originales qui me permettent de financer ma vie virtuelle.
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6. Con o in?
C’è differenza fra fare arte CON internet/MUVE/Social network e fare arte IN internet/MUVE/Social network?
With or in?
Is there a difference between making art using Internet / MUVE/ Social network and making art in Internet / MUVE/ Social network?
Avec ou dans?
Est-ce qu’il ya une différence entre faire de l’art avec Internet / les MUVE/ les Réseaux sociaux et faire de l’art dans Internet / dans les MUVE/ dans les Réseaux sociaux?


P. Moya - C'est une question très importante. Je ne fais pas de l'art avec internet bien que je puisse utiliser ponctuellement internet pour des performances qui parlent d'internet – cela a été le cas lorsque j'ai acheté les noms de domaine de grands musées pour les conserver en attendant que ces musées me les réclament. Je peux utiliser internet ou les nouvelles technologies si c'est utile, comme j'utilise la peinture qui est souvent plus rapide, plus économe et plus simple pour moi, comme aussi la sculpture ou le happening.
Par contre, je fais de l'art DANS internet, avec comme seul outil ou technique mon double "artiste-avatar". Le décor immersif dans lequel il évolue, comme les oeuvres virtuelles qu'il manipule, ne sont pas vraiment des oeuvres au sens muséal mais plutôt un décor à sa vie d'artiste-créature, comme le paysage à l'intérieur d'un tableau. Il n'y a dans ce cas qu'une oeuvre aux contours évolutifs, dans laquelle on pénètre, et où le créateur se confond avec la créature.
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7. Visioni e predizioni
Descrivi quella che potrebbe essere l’esposizione ideale per le tue opere (prodotte da te / collezionate / gestite). Oppure fai una predizione: come vedi il futuro dell’arte attraverso le nuove tecnologie informatiche?
Visions and predictions
Describe how could be the ideal exhibition for your works (ie the artworks you produce / collect / manage) or make a prediction: how do you see the future of art through new technologies?
Visions et prédictions
Décrivez ce qui pourrait être l’exposition idéale pour votre oeuvre (les oeuvres que vous avez produit / collectionné / administré) ou faites une prédiction : comment vous voyez l’avenir de l’art grâce aux nouvelles technologies ?

P. Moya - L'avenir de l'art ne pourra passer que par une vision moins pédagogique et moins muséale de l'art. L'art devra prendre une dimension plus globale, lui permettant de relier les différents médias comme un maillage qui entremêlera les oeuvres et les artistes, à l'opposé des présentations linéaires de la muséalité mais sans pour autant les confondre.

mardi 5 octobre 2010

Texte pour l'exposition Museaavirtualités.

Quand les artistes habiteront le réseau.
Aller à New York dans les années 60 était le moyen pour les artistes niçois d'échapper au centralisme Parisien. Dans les années 80 (pour ma génération), c'était l'Asie et en particulier le Japon qui nous ont ouvert de nouveaux horizons. Aujourd'hui, c'est en vivant dans son ordinateur que l'on croise ceux qui feront l'art des prochaines décennies.
Depuis une quinzaine d'année, le net est devenu le nouveau moyen d'échapper à la localisation de l'artiste, tout en lui permettant de rester en situation et d'être à la fois local et au coeur du réseau, au confluent de toutes les informations et à l'intérieur du média sans avoir à être médiatique.
Second Life est à ce jour le métavers le plus avancé et l'exemple le plus abouti de ce que sera le web du futur. L'immersion dans un univers entièrement en 3D et les interactions entre visiteurs font de ce monde un champ d'expérimentation de la virtualisation progressive de notre quotidien. Si, comme au début d'internet, un moment de désillusion a stoppé les espoirs de rendements commerciaux, c'est pour mieux laisser place à l'art. Il n'y a pas un soir, dans la communauté francophone du métavers, sans un vernissage ou une conférence. Et Italiens, Portugais, Danois, Américains et asiatiques ne sont pas en reste.
Comme dans tout nouveau médium, l'art cherche ses marques, mais doit-il les trouver ? Dans ce far-west numérique où tout est possible, on trouve des répliques immersives de la réalité et à l'inverse des tentatives d'y échapper. C'est dans son extraordinaire diversité sans règles fixes que tient l'intérêt de ce nouveau monde désormais si vaste qu'il est impossible d'en connaître la totalité.
Et comme à New York dans les années 60, on croise dans l'univers virtuel des artistes errants, des excentriques aux looks improbables, des junkies qui sont passé de l'autre coté du miroir et pour qui la réalité n'est plus qu'un temps mort entre deux immersion dans le jeu. On croise aussi des pionniers d'un futur moins terrible qu'on l'imagine, où nos vies seront à moitié virtuelles, des chercheurs, des artistes qui doublent leur espace de création et des personnages qui rêvaient de créer des mondes et ont réalisé leur rêve au delà de leur espérance, puisque ces mondes, bien qu'imaginaires, sont devenus des destinations touristiques où se croisent ces nouveaux utopistes.
Exposer dans Second Life n'est pas, pour l'instant, le meilleur moyen de référencer son oeuvre au monde; c'est plutôt comme exposer dans un pays étranger, sur une île, quelque part avec ses habitants, ses coutumes et sa monnaie. Mais c'est aussi et surtout tester ce que sera le futur de l'art, quand les métavers seront reliés au net comme de simple site. Le début d'une exploration à l'intérieur du réseau, avec ses oeuvres sous le bras virtuel de son avatar.
Succursale du réel, le métavers a ses propres réalités et son économie ainsi que ses artistes, ses DJs, ses musiciens, ses chanteurs, ses penseurs et ses lieux touristiques … Au delà d'un simple site internet en 3D, Second Life crée ses propres besoins et ses propres styles.
Mais attention cependant, car il deviendra difficile de savoir si vous êtes encore le créateur ou la créature, l'acteur ou le spectateur : ici, l'artiste vit dans l'oeuvre et se regarde fabriquer une nouvelle histoire.
Celui qui fait l'image est lui-même à l'intérieur de cette image et il peut devenir très dur de quitter ce nouveau monde.

Patrick Moya (aka Moya Janus)

lundi 9 août 2010

Art Global - questions de Derrick de Kerckhove

Mes réponses en décembre 2008 , dans le cadre de uqbar. media art culture, à quelques questions posées à des artistes par Derrick de Kerckhove concernant le concept d'Art Global (les questions étaient en italien et en anglais - mes réponses ici sont celles en français avant traduction.)
Il concetto di arte globale segue la diffusione globale delle interazioni umane, in particolare quelle collegate agli scambi virtuali. È una riflessione dell'uomo ubiquo che vive dentro e fuori gli scambi in tempo reale senza bisogno nè del territorio nè di materialità.

la civilisation Moya - "exposition Rinascimento Virtuale" - Musée d'anthropologie Firenze - curateur Mario Gerosa

D.K - RAPPRESENTAZIONE: Che influenza ha la globalizzazione sull’arte e sulle rappresentazioni del mondo?
P.M - la mondialisation a transformé l'artiste en une créature du réseau plutôt qu'en un créateur de ce réseau.

D.K - CONCETTO EMERGENTE: Questa integrazione di arte nella globalizzazione attraverso i networks sta producendo un nuovo genere di espressione artistica? Può essere denominato Global Art?
P.M - il ne peut y avoir un nouveau concept qu'en sortant de "l'art contemporain" qui a comme but final les musées alors qu'il devrait entrainer l'art vers le réseau.

D.K - SENSIBILITÀ CONTEMPORANEA: È questa emergente arte globale l'espressione artistica che riflette la sensibilità di una società contemporanea collegata globalmente ? È l'arte globale una conseguenza dei cambiamenti tecnologici o dei germogli del desiderio sociale per un nuovo genere di sensibilità in cui l'identità, l'intelligenza e la coscienza sono connettive, distribuite ed estese?
P.M - Je crois que l'art n'est pas la pour dire quelque chose ou pour illustrer les changements de la société de façon pédagogique. Il est la pour agir dans le monde de façon instinctive en fonction des médias qu'il rencontre. C'est ensuite qu'on peut se poser des questions sur la signification de ses actes et se servir des actions des artistes pour expliquer le monde.

D.K - RUOLO DELLO SPETTATORE: È ancora possibile per parlare di spettatore? o lo spettatore si è trasformato in un co-autore nell'arte globale? È l'arte globale la prossima fase della net art, una sorta di estensione della net art all’interno del lato analogico della realtà?
P.M - aujourd'hui dans Second Life je suis moi aussi spectateur de mon oeuvre. J'habite l'oeuvre et m'y regarde vivre. Je suis une créature dans l'oeuvre comme le spectateur que je rencontre en direct.

D.K - RUOLO DELL’AUTORE : cosa sarà la figura dell’autore nell'arte globale? È un genere di complessa co-creazione che riflette le caratteristiche stesse dell’ interazione che viene dal Web 2.0?
P.M - Il peut y avoir des oeuvres globales avec des artistes anonymes en particulier dans le nord de l'europe mais pour d'autres plus latin l'artiste comme chaman est aussi une autre solution pour montrer la persistance necessaire de la présence humaine dans le réseau.

D.K - CARATTERISTICHE DELL’ARTE GLOBALE: Come è il genere di spazio, di tempo, di materia che sostiene l'opera d'arte globale? Possono dirsi “spazio condensato”, il “tempo presente” e “materia ibrida” (analogico-virtuale)?
P.M - les médias d'ubiquité ne laisse pas le temps à l'histoire de se raconter et l'artiste est à la fois créature et créateur. C'est pourquoi depuis très longtemps je cherche à devenir une créature à travaers des système de diffusion en direct. Avec Second life j'ai trouvé enfin.

D.K - IL SALTO DI PARADIGMA: Che genere di cambiamento percettivo e cognitivo provoca l'opera d'arte globale? quale paradigma contemporaneo si riflette nelle pratiche dell’arte globale?
P.M - L'art et les artistes croient avoir une influence sur le monde alors que c'est le monde qui a une influence sur l'art. Mais finalement les artistes sont assez malin pour faire croire qu'il sont à l'origine de tout.

dimanche 8 août 2010

Entrevue dans Second life avec une étudiante canadienne pour un doctorat de marketing

Mon avatar dans Second Life reçoit dans ma maison virtuelle une étudiante de l'université de laval pour un entretien destiné à un doctorat sur le thème:
Dynamique de l’animation de l’avatar par le consommateur dans une expérience de vie parallèle. Cas d’un monde synthétique : Second Life.

Cette recherche est réalisée dans le cadre du projet de doctorat de Leila El Kamel, dirigé par Benny Rigaux-Bricmont, du département de marketing de la Faculté des Sciences de l’Administration à l’Université Laval au Canada.
Numéro d’approbation : 2009-059 / 14-04-2009

l'entrevue entre l'avatar de patrick Moya et l'avatar d'une doctorante canadienne dans la maison virtuelle de l'artiste dans son monde virtuel sur second Life

Historique de la conversation - les fautes n'ont pas été corrigées et il manque presque tous les accents

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[2009/08/30 3:34] Lili Yakan est déconnecté(e).
[2009/08/30 3:36] Moya Janus: je peux vous voir ce soir heure française vers 21h ou plus
[2009/08/30 3:36] Second Life: User not online - message will be stored and delivered later.
-- Archivage des IM activé --
[12:08] Lili Yakan: (Saved Sun Aug 30 21:00:05 2009) Salut Moya, c'est OK pour moi. ...
[12:10] Moya Janus: voila je suis la
[12:10] Moya Janus: je vous tp?
[12:11] Lili Yakan: salut
[12:11] Lili Yakan: oui tp moi
[12:13] Lili Yakan: alors avant de commencer je vais vous donner une note avec qq détails sur la recherche et sur moi
[12:14] Lili Yakan: voila
[12:14] Lili Yakan: si vous avez des questions avant de commencer n'hésitez pas
[12:16] Lili Yakan: wxcusez-moi
[12:17] Lili Yakan: vous prendrai des photos de quoi ?
[12:17] Moya Janus: de l entretien
[12:17] Moya Janus: c est amusant dans la reproduction de la maison
[12:17] Lili Yakan: ah oui bien sur allez-y :)
[12:18] Lili Yakan: ok on commence ?
[12:18] Moya Janus: oui
[12:19] Lili Yakan: aussi il faut que vous sachiez que je suis tenue par la confidentialité, le comité d'éthique de la recherche exige même que les noms des avatars soient remplacés par des codes chiffrés alors aucune identification n'est possible
[12:19] Lili Yakan: donc
[12:20] Lili Yakan: est-ce que Moya est votre seul avatar ?
[12:20] Moya Janus: pas grave
[12:20] Moya Janus: non j en ai un second mais pour des raisons techniques
[12:20] Moya Janus: pour preter a des personnes qui veulent venir dans sl
[12:20] Lili Yakan: ah ok
[12:20] Moya Janus: et il me sert pour les films
[12:21] Lili Yakan: ok
[12:21] Lili Yakan: pour Moya, pourquoi est-il ainsi ? pourquoi ce look ?
[12:22] Moya Janus: je travaille beaucoup sur le masque - dans certaines oeuvres je fais des personnages masqué comme les catcheurs mexicains avec les quatre lettres de mon noms et aussi des anges - donc la j ai repris comme texture une toile avec les quatres lettres
[12:22] Moya Janus: et les ailes sont celles que je dessine
[12:23] Moya Janus: tout mon avatar est fait par moi
[12:23] Lili Yakan: ok
[12:23] Lili Yakan: a-t-il toujours eu cette apparence ?
[12:24] Moya Janus: pratiquement aussitot que j ai compris comment faire une cagoule sur sl
[12:24] Moya Janus: en deux ou trois jours
[12:24] Moya Janus: depuis je ne change pas car je l utilise comme un objet de reconnaissance
[12:24] Moya Janus: il est dans mes oeuvres recente en rl
[12:25] Lili Yakan: ok, Moya est votre prénom RL ?
[12:25] Lili Yakan: votre nom en fait
[12:25] Moya Janus: non mon nom rl mais si j avais pu prendre mon nom rl complet je l aurais fait
[12:26] Lili Yakan: ok, comment vous vous placer eb RL par rapoort à votre avatar ?
[12:27] Moya Janus: je le vois comme une extension de moi meme bien que je ne ressente rien par rapport a lui d'autre qu un objet intermediaire dans cet univers
[12:27] Lili Yakan: ok vous le voyez comme une image de vous RL, une image de ce que vous voulez être ou une image de ce qie vous voulez que les autres voient en toi ?
[12:28] Moya Janus: plutot comme une exstention de mon travail artistique un personnage qui me manquait dans mon repertore de personnages - il faut dire que je travil deja avec des personnages en peinture ou en 3d
[12:29] Lili Yakan: ok, je fais plein de fautes car pas l'habitude de vouvoyer les sujets ici dans SL :)
[12:29] Moya Janus: pas grave pi aussi
[12:29] Moya Janus: moi
[12:29] Moya Janus: moi aussi
[12:30] Lili Yakan: ok si vous aviez à décrire votre Moya Janus dans vos propres mots que diriez-vous de lui ?
[12:31] Moya Janus: je pense qu il est la creature qui vit a l interieur de mon oeuvre mais pour une fois qui me permet a travers lui de vivre aussi dans l oeuvre
[12:32] Moya Janus: le fait qu on le reconnaisse est aussi un element important
[12:32] Moya Janus: car dans la vie reelle je n ai pas un look particulier
[12:33] Moya Janus: c est ce qui me manque en rl et que j ai sur sl
[12:33] Lili Yakan: ok
[12:33] Lili Yakan: ça ce qu'il est pour vous ...mais qu'est ce qu'il n'est pas ?
[12:34] Moya Janus: il n est pas le meme artiste que moi puisqu il ne travaille pas
[12:34] Moya Janus: en fait il joue un role d artiste dans second life mais en n etant pas entaché par le travail
[12:35] Moya Janus: ce que je reverai en rl
[12:36] Moya Janus: si vous voulez je mets troit tiret a la fin pour que vous sachiez quand je termine la reponse
[12:37] Lili Yakan: ok d'accord, pourquoi SL, que cherchiez-vous ici ?
[12:37] Moya Janus: j avais revé quand je faisait de la 3d d un monde entierment accessible ou je puisse faire une oeuvre global
[12:38] Moya Janus: donc second life est arrivé et j ai compris que c est ce que j attendais
[12:38] Moya Janus: ça me permet de reunir un travail tres disparate en un seul lieu - c est comme si mon travail artistique attendait second life ----
[12:39] Lili Yakan: ok
[12:39] Lili Yakan: la natuire de vos motivations pour SL ont-elles évolué dans le temps
[12:40] Moya Janus: non mais j ai compris de mieux en mieux pourquoi second life m a fasciné des le premier jour
[12:40] Moya Janus: j avais toujours voulu etre la creature plutot que le createur
[12:40] Moya Janus: j ai meme posé pendant dix ans comme modele nu
[12:41] Moya Janus: ici je suis enfin la creature qui a traversé le miroir----
[12:41] Lili Yakan: ok
[12:42] Lili Yakan: quelles sont les principales activités que vous entreprenez dans SL ?
[12:43] Moya Janus: normalement c'est la construction de mes iles car il y a toujours a faire et aussi les rencontres avec les visiteurs a qui je fait des visites guidées en voiture et en avion - mais souvent je prend l avion ou je me promene sur mes iles sans raisons----
[12:43] Moya Janus: je vais aussi aux vernissages des autres----
[12:44] Lili Yakan: ok, considérez-vous que vous avez une mission ici ?
[12:45] Moya Janus: non - mon travail artistique lui meme n a pas d'autre mission que de parler de moi - pour parler plus serieusement je crois que l art montre comment l humain traverse les mediums de son temps - c est a chaque fois un cas d ecole
[12:46] Moya Janus: en traversant le miroir et en vivant dans second life je suis un cas d ecole mais ce n est pas a moi de l analyser-----
[12:46] Lili Yakan: à votre avis, comment Moya Janus est-il perçu par les autres résidents de SL ?
[12:47] Moya Janus: maintenant comme un artiste par ceux qui me connaisse ou connaisse mes activités
[12:47] Moya Janus: sinon comme un avatar un peu etrange mais tout est dans mon profil sur ma partie rl----
[12:47] Lili Yakan: ok
[12:48] Lili Yakan: à votre avis, quelles sont leurs attentes envers Moya Janus ?
[12:48] Moya Janus: des autres ou de moi?
[12:48] Moya Janus: ha excusez moi j avais pas lu leurs attentes
[12:49] Moya Janus: je fais en sorte qu on attende de mon avatar ce qu on attend d un artiste c est a dire du spectacle de la surprise de l art
[12:49] Moya Janus: c est pour ça que je fais une visite guidée comme un petit film qui menage des surprises
[12:49] Moya Janus: -----
[12:50] Lili Yakan: ok
[12:50] Lili Yakan: quelles sont la place des autres résidents de SL dans votre vie sur SL ?
[12:52] Moya Janus: importante puisque finamlement j attend leurs regards et leurs visites pour exister - contrairement a ce que je pouvais penser au debut ce n est pas seulement un moyen de promotion exterieur mais bien un monde ou il y a aussi des spectateurs des amateurs d art
[12:52] Moya Janus: -----
[12:52] Lili Yakan: ok
[12:52] Lili Yakan: quelle est leur place dans votre vie RL ?
[12:53] Moya Janus: dans certains cas j ai realisé des expositions rl grace a des avatars de sl - sinon ceux que je croise souvent sont des gens que j ai fait venir du rl sur sl ----
[12:54] Moya Janus: donc je les connais en rl-----
[12:54] Lili Yakan: ok
[12:55] Lili Yakan: pensez-vous que le regard des autres et la nature de vos relations ont contribué dans votre façon de faire évoluer Moya Janus
[12:55] Lili Yakan: ?
[12:56] Moya Janus: non - comme je suis artiste je fais ce dont j ai besoin dans mon travail et de toute façon j ai besoin d une image fixe et reconnaissable donc meme si je voulais changer je le ferais progressivment----
[12:56] Lili Yakan: avez-vous un ou une partenaire dans SL ?
[12:58] Moya Janus: non mais j'ai une amie rl qui a ecrit un livre sur moi et qui est sur sl aussi maintenant et nous nous voyons tout les jours a midi en rl au restaurant et le soir souvent sur sl
[12:58] Moya Janus: -----
[12:58] Lili Yakan: ok, maintenant nous allons parler de vous en RL
[12:58] Lili Yakan: en RL, vous considérez-vous extraverti, dynamique, actif et ayant besoin d’être en contact?
[13:00] Moya Janus: extraverti non mais actif oui - par contre je fais beaucoup d'expo et meme de performances en public et meme des conferences - donc j ai besoin du public - j aime bien peindre en public par exemple----
[13:00] Lili Yakan: agréable avec les autres, coopératif et évitant les conflits?
[13:01] Moya Janus: oui ----
[13:01] Moya Janus: enfin je pense---
[13:01] Lili Yakan: coléreux, triste et anxieux?
[13:01] Moya Janus: non pas du tout
[13:01] Moya Janus: ---
[13:02] Lili Yakan: aimant l’ordre, l’organisation et la planification?
[13:03] Moya Janus: l ordre pas trop - l organisation je voudrais bien mais je n y arrive pas - et la planification oui mais de façon strategique un peu instinctive - il faut dire qu etre un artiste ce n est pas comme une carriere classique----
[13:03] Lili Yakan: imaginatif, original et curieux?
[13:04] Moya Janus: normalement oui ---
[13:04] Lili Yakan: ok, j'aurais besoin de trois infi RL sur vous
[13:04] Lili Yakan: votre age, votre genre (bon je sais que vous êtes un homme :) et votre pays d'origine
[13:05] Moya Janus: 53 ans homme france
[13:05] Lili Yakan: ainsi s'achève l'entreue Moya, je vous remercie bcp de votre participation, vraiment
Moya Janus: de rien
[13:06] Lili Yakan: ça m'a fait vraiement plaisir de faire votre connaissance
[13:06] Moya Janus: sur les photos dans le site je mettrais -une etudiante canadienne-
[13:06] Moya Janus: mais en quoi ? en doctorat
[13:07] Lili Yakan: je fais un doctorat en sciences de l'administration à l'université Laval
[13:07] Moya Janus: ok -

dimanche 1 août 2010

changement d'hebergeur pour le site officiel

suite à la quasi faillite de l'hebergeur Ifrance Pro le site moyacircus.com n'est plus accessible que par intermittence ainsi que les mails associés.
l'ensemble du site a été transvasé sur http://www.moyapatrick.com/

vendredi 30 juillet 2010

Le texte de préface pour le livre de Hervé Cael "Nice Art - Nice un musée d'art contemporain à ciel ouvert"

Le texte de préface pour le livre de Hervé Cael "Nice Art - Nice un musée d'art contemporain à ciel ouvert" aux éditions Baie des Anges.
 
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"L'art à la rue.
Qu'est ce qui peut bien faire la différence entre une oeuvre d'art et un beau mobilier urbain ?
L'oeuvre dans la ville est cet objet étrange qui possède une part de sacralité, ce qui n'est pas loin du “culte du cargo” tant on lui confère des vertus quasi magiques, non plus pour guérir ou apporter des biens matériels mais plutôt pour apporter de l'intelligence, du progrès et de l'éducation.
Elle est aussi un objet produit par un homme seul qu'on nomme l'artiste et dont la fonction n'est pas la même d'un pays à l'autre ou d'une époque à l'autre.
A Nice, jusqu'à il y a quelques dizaines d'années, l'artiste était une sorte de santon de la crèche, entre le politique et le commerçant. Personnage alchimiste transformant le rien en or et respecté surtout pour cela, en premier lieu, par les patrons de restaurant. Ce temps du clientélisme où l'artiste en bon client était le roi est quelque peu révolu : les nouvelles règles d'appel d'offres ont donné aux experts la responsabilité de choisir l'art de la ville, afin d'atteindre ce que l'on nomme l'excellence.
Pourtant, malgré une excessive fonctionnarisation de l'art contemporain, l'oeuvre reste le produit d'une relation chamanique où l'artiste joue le rôle de vecteur plutôt que de médiateur culturel. Elle n'incarne plus la divinité, pas plus que le politique qui doit se contenter de la caricature faute d'être statufié ; c est l'artiste qui recupère la fonction de représenter l'humain. Bien que l'oeuvre soit de plus en plus abstraite, elle contient cependant une figure indissociable qui est celle de l'artiste, dont la signature en est la caution – d'ailleurs, on n'imagine pas une oeuvre d'art contemporain anonyme – quand on n'en connait pas le nom, on la fait enlever par les encombrants et on efface le tag ou le graph alors que paradoxalement, bien qu'anonymes, ils sont pourtant une signature.
Il y a d'ailleurs dans le tag une tentative désespérée de l'humain d'affirmer une présence dans la ville.
L'oeuvre officielle, elle, fait le lien entre un homme qui a le «don» et la cité, elle est la ficelle – à la fois ficelle du métier et ficelle de la marionnette qui joue le rôle d'artiste.
D'ailleurs, face aux architectes, aux designers ou aux metteurs en lumière des grandes villes, l'artiste n'est-il pas, plus que jamais, un guignol de l'esthétique – une marionnette qui manipule elle-même ses ficelles du métier, un chaman qu'on invite pour "bénir" un nouveau bâtiment, une nouvelle place dans une ville devenue laïque et dont l'oeuvre sert de totem sacré, à tel point qu'il est plus facile pour le politique de détruire un immeuble que de simplement déplacer une sculpture. L'artiste s'invite ainsi aux cérémonies officielles d'inauguration en remplacement du prêtre, ce qui est loin de lui déplaire.
Tous comptes faits, il est plus valorisant pour lui d'avoir une oeuvre à la pluie et aux regards de tous que bien au chaud dans le musée.
Devenir un nom commun plutôt qu'un nom propre, avoir une oeuvre commune plutot que bien propre est un rêve d'artiste, un aboutissement.
Le musée d'art moderne est finalement pour l'artiste l'antichambre et le bureau d'enregistrement à destination de la place publique, quand la place publique est l'antichambre du musée pour les grands architectes ou les grands designers – voilà le paradoxe d'un chassé-croisé qui risque de finir au détriment de l'art contemporain si, à force de vouloir des musées à ciel ouvert, on laisse l'artiste à la rue, pour accueillir ceux qui finalement méritent autant que lui d'être au musée.
Mais peu importe et peut-être même tant mieux, car cela redonnerait un peu d'air frais à l'art.
Et où peut-on tenter le mieux de mettre son nez dehors que dans le Sud ?
La Méditerranée n'est-elle pas le lieu idéal pour ouvrir le musée au ciel ?

Patrick Moya"

mardi 27 juillet 2010

texte pour le catalogue de l'exposition de Leung Yiu Wah à Hong Kong

Voici le texte pour le catalogue de l'exposition de Leung Yiu Wah à Hong Kong en septembre à Taikoo Place. ce texte concerne la performance qu'il avait réalisé dans mon univers virtuel de second life lors de son départ des ateliers spada à Nice



LEUNG Yiu Wah was the curator of many exhibition projects to bring coming the European artists in Hong Kong, French and Italian artists, especially the artists of Nice from the Blue Coast in the South of France: in return, he was welcomed back to show his art in Europe principally in France and Italy.
There still was a world in which I had not yet had the opportunity to make coming of LEUNG Yiu Wah; the virtual world of Second Life. It's finally on the occassison in the farewell of his workshop which was offered to him by the city of Nice, we reconstituted the whole space of that studio in the internet by 3D web. The opening party allowed to gathering a numbers of the avatars connected from the whole world, coming on a ground composed with the huge apples with five stars of China, an installation floating in the sky of the Second Life.
While crunching in the forbidden fruit, the creature, men, were chased away from the Paradise. Since then, until man does not trying to take himself as God in willing to play as the creator, he tries to reconstruct the lost world. Second Life is the paradise where the artist becomes back to the creature inside the artwork. This time, it will be impossible to him to crunch the virtual apples of LEUNG Yiu Wah even if Eve came passing by there.
Patrick Moya
July 2010

LEUNG Yiu Wah a été à l'origine de nombreuses expositions d'artistes niçois, français et italiens à Hong Kong: en retour il a été accueilli en Europe pour y montrer son travail, principalement en France et en Italie.
Il restait un monde dans lequel je n'avais pas encore eu l'occasion de faire venir LEUNG Yiu Wah; le monde virtuel de Second Life. C'est à l'occasion de son départ de l'atelier qui lui était offert par la ville de Nice que nous avons reconstitué cet espace dans le web 3D. La soirée d'inauguration a permis de réunir de nombreux avatars connectés depuis le monde entier dans une installation flottant dans le ciel de Second Life sur un sol de pommes géantes ornées des cinq étoiles du drapeau chinois.

C'est en croquant dans le fruit interdit que la créature fut chassé du Paradis. Depuis, lorsqu'elle ne tente pas de se prendre pour Dieu en voulant jouer au créateur, elle essaie de reconstruire le monde perdu. Second Life est un paradis où l'artiste redevient la créature à l'intérieur de l'oeuvre. Cette fois, il lui sera impossible de croquer les pommes virtuelles de LEUNG Yiu Wah même si Eve venait à passer par là.
Patrick Moya
juillet 2010

dimanche 25 juillet 2010

Hôtel Cavour Firenze - mai 2010 . Même à l'hôtel je suis encore dans Second Life

Hotel Cavour Firenze

A Florence pour la réalisation de céramiques mais aussi sur le Moya land.

Ma seconde vie d'artiste

Texte pour un livre sur les mondes virtuels publié sous l'égide de l'université de Brera à Milan. "Brera Academy Virtual Lab . Un viaggio dai mondi vituali alla realtà aumentata nel segno dell'Open Source". Giampiero Moioli, Mario Gerosa ( a cura di). Edité chez Franco Angeli dans la collection architecture et design


Contributeur Philippe Starck, Gastone Mariani, Giampiero Moioli, Mario Gerosa, Andreas Henning, Ignazio Gadaleta, Luca Lisci, Patrick Moya, Cristiana Campanini, Francesca Porreca, Ezio Grisanti, Gino Flore, Pierluigi Casolari, Giovanni Ziccardi, Bruno Aliprandi, Margherita Balzerani, Marco Rapino, Sonia La Rosa, Renzo Salvi, Marcello Pecchioli, Stefano Lazzari, Tommaso Correale Santacroce e Federica Peruzzo, Cristian Contini e Alberto Mori

La mia seconda vita d’artista

di Patrick Moya


Nel mio universo in Second Life io non cercavo di creare un’opera destinata alle esposizioni o ai festival di arte digitale ma volevo realizzare il mio sogno iniziale: quello di trasformarmi in una creatura interna all’immagine
piuttosto che essere il creatore che si esprime per mezzo di una immagine. Penetrando all’interno dell’opera e cercando una relazione istantanea con lo spettatore in una completa ubiquità, io scappo automaticamente dalla storia dell’arte che si costruisce sulla differenza fra il tempo della creazione e quello della diffusione dell’opera nel racconto della durata della trasmissione e della fabbricazione dell’opera stessa.
Nel mondo virtuale di Second Life io sono un “secondo artista” e, se può sembrare che vi realizzi delle opere, queste non hanno alcun interesse artistico se non l’istantaneità della relazione che rende inutile raccontarne il processo.
Gli oggetti, le installazioni o le performance presentate nell’isola di Moya che assomigliano a opere non sono che elementi equivalenti agli alberi o alle nuvole in un quadro figurativo.
Questi oggetti virtuali servono come decoro immersivo nella mia seconda vita d’artista. L’intuizione dell’arte contemporanea che “tutto è arte” era difficile da concretizzare in un mondo fisico dove la messa in scena museale ridava ad ogni oggetto un carattere sacro. Il mondo virtuale dà a questa idea tutto il suo senso combinando l’idea che “niente e tutto è arte” e che finalmente l’arte è là dove l’artista si trova.
L’isola di Moya non ha bisogno di essere sacralizzata da una presentazione museale perché, essendo immersa nel suo centro, per conoscerla non la si vede dall’esterno. Second Life, permettendomi di vivere all’interno dell’opera la metà del mio tempo e, soprattutto, di incontrare il pubblico, è ora il mezzo che più mi avvicina al mio scopo finale.
Patrick Moya


la retraduction française:

Ma seconde vie d'artiste
«Avec mon univers dans Second Life, je ne cherchais pas à créer une oeuvre destinée à l'exposition ou à des festivals d'art numérique mais à réaliser mon rêve initial : celui de devenir une créature à l'intérieur de l'image, plutôt qu'être le créateur qui s'exprime par l'intermédiaire de l'image.
En pénétrant à l'intérieur de l'oeuvre et en cherchant une relation instantanée avec le spectateur, dans une complète ubiquité, j'échappe automatiquement à l'histoire de l'art qui se construit sur la différence entre le temps de la création et celui de la diffusion de l'oeuvre en racontant la durée de la transmission et de la fabrication de cette oeuvre.
Dans le monde virtuel de Second Life, je suis un «second artiste» et si j'ai l'air d'y faire des oeuvres, celles-ci n'ont aucun interêt artistique, puisque l'instantanéité de la relation avec le spectateur rend inutile d'en raconter le processus.
Les objets, les installations ou les performances, présentes dans le Moya Land, qui ressemblent à des oeuvres, ne sont que des éléments équivalents à des arbres ou des nuages d'une peinture figurative. Ces objets virtuels servent de décor immersif à ma seconde vie d'artiste.
L'intuition de l'art contemporain que «tout est art», avait du mal à se concrétiser dans un monde physique où la mise en scène muséale redonne à chaque objet un caractère sacré. Le monde virtuel donne à cette idée tout son sens, alliant l'idée que «rien et tout est art» et que finalement l'art est là où l'artiste se trouve.
Le Moya Land n'a pas besoin d'être sacralisé par une présentation muséale puisque, étant immergé en son centre pour le connaître, on ne le voit pas de l'extérieur.
Second Life, en me permettant de vivre à l'intérieur de l'oeuvre la moitié de mon temps, et surtout, d'y croiser le spectateur, est désormais le moyen le plus proche de mon but ultime.
Il ne restera plus qu'a numériser mon cerveau pour espérer continuer à vivre par l'intermédiaire de mon avatar, après ma mort physique."
Patrick Moya

Images Blogger

Vue des nouvelles îles du Moya land à l'est